Suite à la récente proposition de la Russie demandant au Canada et aux États-Unis de se joindre à elle afin de bâtir un tunnel à travers le détroit de Béring, une question de grande importance historique se pose aux Canadiens : le Canada se joindra-t-il au nombre grandissant de nations qui dénoncent l’idéologie néo-libérale du libre-échange et de la mondialisation, ou les Canadiens suivront-ils aveuglément les ordres d’environnementalistes lunatiques tels que David Suzuki et Al Gore?
À travers le monde, les nations se dirigent vers un nouveau cap, vers ce qui est maintenant connu universellement comme la « renaissance nucléaire ». La Russie et la Chine sont à la tête de cette renaissance en planifiant de construire chacun des douzaines de centrales sur leur territoire et également à l’étranger. Ce que ces nations et d’autres mettent de l’avant est la vision de Lyndon LaRouche : des corridors de développement et d’infrastructure continentaux reliant et élevant toute l’humanité. Ce virage international vers le nucléaire permet de libérer le potentiel pour de grands changements au Canada, avec des plans pour bâtir jusqu’à dix nouveaux réacteurs dans les dix à quinze prochaines années. Au même moment, le projet du détroit de Béring, jumelé aux insatisfactions grandissantes causées par l’état misérable de l’infrastructure ferroviaire du Canada et l’incapacité des installations portuaires de la côte ouest nord-américaine à répondre au volume massif du commerce du Pacifique, le Canada se voit offrir de nouvelles opportunités de révolutionner ses voies ferrées.
Le retour du nucléaire
Après plus de 25 ans de négligence sur le plan national, l’industrie de l’énergie nucléaire canadienne, comptant 22 centrales sur son territoire dont 20 en Ontario, se développe afin de participer à la renaissance nucléaire mondiale. L’Énergie atomique du Canada limitée (EACL) a complété la construction d’un second réacteur à Cernavoda, en Roumanie, le dernier d’une série de projets outremer incluant deux réacteurs en Chine (lesquels ont respecté le budget prévu et se sont terminés avant l’échéancier). L’organisation cherche maintenant à faire des affaires avec le Canada lui-même. General Electric planifie élargir son centre de production et de recherche à Peterborough en Ontario, une installation qui est en activité depuis 1955, mais qui n’a jamais expérimenté dans le passé de pareils taux de croissance dans les ventes de technologie nucléaire. La direction affirme que les commandes ont augmenté de 600% par rapport aux dernières années. L’installation élargie de GE inclura un laboratoire de recherche et développement, tant pour le développement de nouvelles méthodes d’élaboration du combustible que pour une chaîne de production destinée aux nouvelles grappes de combustible. Entre temps, le gouvernement le l’Ontario planifie de commencer la construction de deux nouvelles centrales et d’en rénover d’autres. Quoiqu’il en soit, les deux fournisseurs d’énergie nucléaire basés en Ontario, Bruce Power et Ontario Power Generation (OPG), demandent la permission de bâtir quatre nouveaux réacteurs chacun. S’ajoute à cette liste un projet de construire deux réacteurs de 1,100 mégawatts pour l’extraction de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta, fournissant ainsi l’énergie à la région, de même que la chaleur et la vapeur utilisées à des fins industrielles. Enfin, MDS Nordion, le plus grand producteur d’isotopes médicaux au monde, bâtit en ce moment deux réacteurs à Chalk River en Ontario, qui seront destinés uniquement à la production d’isotopes médicaux, tels que le Cobalt-60, utilisé pour le traitement du cancer et la stérilisation des équipements médicaux.
Une image conceptuelle de la prochaine génération CANDU
Lors d’un récent sondage mené par Ipsos Reid, disponible sur le site Internet de Association nucléaire canadienne, il ressort que le soutien envers l’énergie nucléaire au Canada augmente. Il s’élève maintenant à 44% à l’échelle nationale, comparativement à 35% il y a deux ans seulement. Le soutien en Alberta se situe à 47%, et à 38% en Colombie Britannique, une hausse de 16% et 18% respectivement par rapport à la dernière année. Le soutien est plus marqué en Ontario, la province détenant la vaste majorité des réacteurs au Canada, un soutien se chiffrant à 63%. En 1988, plus de la moitié de la nation soutenait l’utilisation commerciale de l’énergie nucléaire, cependant, suite à l’écrasante campagne de propagande lancée par le lobby environnementaliste mensonger après Tchernobyl, le soutien du public s’est effondré. Le chemin du retour de l’industrie nucléaire s’est avéré ardu depuis ce temps; et, avec un dossier immaculé en ce qui a trait à la sécurité et la fiabilité, c’est de plus en plus difficile pour les « verts » de défendre leur opposition idéologique fanatique. Ironiquement, avec l’hystérie actuelle concernant les changements climatiques, plusieurs « verts » changent aussi de chanson. Qui aurait imaginé que l’énergie nucléaire pourrait être le sauveur du mouvement environnementaliste? Même le Premier ministre Stephan Harper se tourne vers l’énergie nucléaire comme composante nécessaire de toute stratégie énergétique viable et à long terme, bien qu’il soit assez discret, de peur d’être harcelé par les environnementalistes.
Tandis que la renaissance nucléaire expérimente un élan, le lobby anti-nucléaire continue à régurgiter les mêmes plaintes usées et sans fondement, telles que l’inhabilité de l’EACL à compléter les projets à temps. Claudia Lemieux, la porte-parole de l’Association nucléaire canadienne, a démenti cette affirmation lors d’une discussion avec l’auteur de cet article : « Ils utilisent ce prétexte parce qu’il effraie les gens. L’EACL est un constructeur de réacteur très actif. SonCernavoda II est présentement en processus d’alimentation en combustible et fournira l’électricité au réseau en septembre. L’EACL réalise aussi la remise à neuf du réacteur en Argentine et d’autres rénovations en Corée du Sud, alors il ne reçoit pas ces contrats parce qu’il ne livre pas le service. Il livre le service. Alors ce sont de vieux arguments, principalement dus à Darlington [qui a été retardé par les environnementalistes], surtout à cause de beaucoup d’interférence politique. Ils s’accrochent à ces vieux arguments, car les gens ne savent tout simplement pas, ils n’ont aucune idée de comment [l’énergie nucléaire] fonctionne.»
Dès 2020, plus des deux tiers des centrales énergétiques du Canada alimentées au charbon atteindront la fin de leur durée de vie, et leur remplacement requerra approximativement 150 milliards de dollars en investissements de capitaux. Malgré les demandes des environnementalistes d’augmenter les dépenses dans les énergies «renouvelables», les gouvernements se tournent vers le nucléaire en tant que la source d’énergie la plus abordable et la plus fiable pour remplacer toute capacité allant être retirée. Dans la situation actuelle, les centrales nucléaires du Canada produisent de l’énergie à environ 0,05$ par kilowattheure, tandis que les parcs éoliens les plus compétitifs se positionnent à plus de 0,08$ par kilowattheure, (et ce, malgré les multiples subventions gouvernementale); l’énergie solaire n’approche même pas ces chiffres. D’autres formes d’énergie, telles que le pétrole et le gaz, sont abordables dans la mesure où leur prix (du combustible) est bas, ce qui n’est plus le cas.
D’ici quelques années, l’EACL sera en mesure de produire sa nouvelle génération de Réacteurs CANDU (CANada Deutérium Uranium) avancés (ACR). Ces unités modulaires d’ACR utiliseront de l’uranium enrichi avec 2,5% à 3% de matériel fissible, comparativement aux réacteurs CANDU actuels qui utilisent de l’uranium naturel contenant approximativement 0,7% de matériel fissible. L’utilisation de l’uranium enrichi accroîtra le rendement de fonctionnement des réacteurs ainsi que leur production totale d’énergie. Les ACR auront une durée de vie totale de soixante ans.
D’autres perspectives fascinantes pour l’industrie nucléaire canadienne incluent le développement de systèmes énergétiques à base de thorium. L’Inde est actuellement engagée dans la recherche afin de tirer profit des vastes réserves de thorium qu’elle contrôle. Le Canada, possédant aussi des réserves suffisantes pour fournir en énergie sa propre économie pour plusieurs centaines d’années, pourrait s’allier à l’Inde pour des projets conjoints afin de développer plus rapidement ce secteur de connaissance. Tel que signalé par Boczar et Chan à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) : «L’importante économie de neutrons offerte par le réacteur CANDU, sa capacité à être ravitaillé tout en fonctionnant à puissance maximale, son modèle de conduit du combustible et la simplicité de ses grappes de combustible fournissent une trajectoire évolutive afin de permettre une pleine exploitation du potentiel énergétique des cycles de combustibles au thorium dans les réacteurs existants. L’EACL a mené un travail considérable dans plusieurs aspects des cycles de combustible au thorium. L’utilisation du cycle de combustible au thorium dans les réacteurs CANDU assure le ravitaillement à long terme du combustible nucléaire, en utilisant une technologie de réacteur éprouvée et fiable. Ces mêmes caractéristiques du CANDU qui fournissent la flexibilité rendent possibles également plusieurs options de cycles de combustible au thorium.»
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L’avenir passe par le train
Dans une entrevue avec EIR (Executive Intelligence Review) en janvier 2007, l’un des directeurs de la Commission canadienne du blé (CCB), Ian McCreary, a exprimé sa frustration concernant le piteux état de l’infrastructure ferroviaire au Canada, en décrivant comment, par exemple, plusieurs agriculteurs sont contraints à acheminer leurs produits par camion vers une gare ferroviaire parfois sur une distance allant jusqu’à 50 milles (80 km), où le service est atroce, c’est-à-dire à savoir si le train se pointera! Depuis les années 1960, le Canada a éliminé des milliers de kilomètres de voies, principalement les embranchements qui desservaient les régions agricoles en périphérie, alors que l’investissement dans les infrastructures restantes a été pauvre au mieux. Incroyablement, comme le rapporte Brian Morris, l’analyste du transport pour la CCB, les trains de marchandises mettent présentement de 9 à 10 jours pour parcourir la distance entre le centre des Prairies et Vancouver, un voyage de moins de 2000 kilomètres!
La politique des compagnies ferroviaires a été de transférer leurs coûts sur les épaules des agriculteurs et des manufacturiers; cependant, cette politique tire rapidement à sa fin. Le nombre de déraillements augmente à travers le pays, le système est surtaxé et le nombre total de voies continue à diminuer. L’été dernier, quand les niveaux d’eau des Grands Lacs étaient sensiblement plus bas que la normale, la fragilité du système est devenue apparente alors que les cargaisons additionnelles pouvaient à peine être gérées. L’étendue de la crise devient évidente par le fait que le Canada n’a aucune capacité de produire ses propres voies ferrées; toute nouvelle voie ferrée doit être importée. Bien qu’il soit vrai que Canadien Pacifique est engagé dans certains projets le long de son principal couloir de Vancouver-Winnipeg, ceux-ci sont tout simplement insuffisants pour combler les besoins courants à venir du pays.
Le train maglev
La croyance de certains, particulièrement dans la région désindustrialisée de l’est du pays, que le Canada puisse fonctionner sans un réseau ferroviaire intégré et avancé est une pure fantaisie; il y a peu d’avenir pour le pays s’il ne fait pas le saut vers le train à haute vitesse électrifié comme principal mode de transport des marchandises et des passagers, tout en se préparant également à faire le saut vers les technologies de la lévitation magnétique, lesquelles remplaceront éventuellement le train à haute vitesse. Une option pour passer au développement du train à lévitation magnétique (maglev) serait de déployer un couloir de transport entre Montréal et Windsor, la région la plus fortement peuplée et industrialisée du Canada, qui servirait de projet pilote pour les prochains réseaux de maglev à travers la nation. Ce réseau pourrait également se rattacher à des réseaux similaires actuellement à l’étude aux États-Unis.
L’un des grands avantages économiques de tels projets, outre les économies substantielles qui proviendraient des coûts de transport réduits, consisterait en la stimulation générale de l’économie productive. Le gouvernement, en finançant de grands projets d’infrastructure, peut créer la demande pour une production de biens accrue, tout en augmentant la productivité de la population, par habitant et par kilomètre carré.
Récemment, la compagnie de transport chinoise COSCO a annoncé qu’elle commencera l’expédition de marchandises via Prince Rupert (une ville portuaire nordique de la Colombie Britannique), puisque les installations à Vancouver, comme dans la plupart des principaux ports de la côte Ouest, éprouvent un grand engorgement. Cette situation exigera une amélioration des installations portuaires actuelles ainsi que de l’infrastructure ferroviaire locale afin de prendre en main l’augmentation de l’acheminement des biens attendue. Ce type de projet, et le besoin évident qu’il représente, démontrent la viabilité du projet du détroit de Béring.
Ainsi la Russie se manifeste à un moment propice en proposant exactement le type de grand projet requis pour l’avancement de l’humanité. Si le Canada participait à la construction de ce lien, les bases seraient jetées pour le développement longtemps retardé du Nord canadien et pour une collaboration accrue avec la Russie afin de remédier aux nombreuses difficultés posées par le nord. Par ailleurs, la demande de centaines de milliers de tonnes d’acier, de béton et de pistes de voies ferrées, ainsi que la demande d’investissements massifs en moyens de production et en emplois offriraient aux industries défaillantes du Canada une nouvelle vie; à mesure que les profits économiques s’accumulent, la totalité de l’infrastructure ferroviaire actuelle du Canada pourra être modernisée et étendue à l’avantage de toute la nation et de ses voisins.
Triompher de la culture
Tandis que le gouvernement fédéral s’est abstenu de réponse, celle des médias canadiens a été tout au plus tiède envers le projet du détroit de Béring; au pire, tel que caractérisé par le Vancouver Sun et le National Post, la couverture a été délibérément frauduleuse. Alors qu’interviewé récemment par le National Post, l’économiste en matière d’énergie Vince Lauerman a démontré son incompétence et celle du journal, en déclarant : «Tu vas en quelque sorte d’un endroit passablement sous-développé et sous-peuplé vers un autre endroit qui est quelque peu sous-développé et sous-peuplé et tu le fais d’une façon extrêmement dispendieuse.» La stupidité de Lauerman est mise à jour par une simple réflexion sur la manière avec laquelle les terres autrefois infertiles de l’Ouest canadien ont été peuplées à l’origine! C’est-à-dire que la voie ferrée continentale a nécessairement dû être bâtie en premier lieu. Cependant, pour ceux qui sont peu versés dans l’économie physique et qui manquent d’une compréhension plus rigoureuse de l’histoire, sa critique pourrait peut-être sembler plausible. Lauerman devrait songer au fait que si l’humanité avait suivi son conseil, nous vivrions encore dans des grottes.
Lauerman ne représente que trop bien les carences culturelles qui polluent le Canada. N’ayant jamais pleinement expérimenté le Système américain d’Alexander Hamilton, du président Lincoln et d’Henry C. Carey, ni pris les mesures équivalentes à celles du président Franklin D. Roosevelt pendant la Grande Dépression, le Canada n’a pas encore expérimenté le progrès exceptionnel qui s’est produit historiquement lorsque les méthodes du Système américain ont été jumelées à un gouvernement souverain. Notre histoire révèle plutôt seulement des fragments d’application qui, jusqu’à maintenant, ont laissé la majeure partie du territoire de la nation vide de la présence humaine. Les Canadiens ont oublié que la principale préoccupation du XIXe siècle au Canada, tout comme aux États-Unis, était le développement des voies ferrées continentales, l’industrialisation et la colonisation des territoires de l’ouest.
Au même moment, des idiots tels que David Suzuki font la tournée du pays en attaquant le progrès humain comme fondamentalement mauvais! En avril de cette année, Suzuki et Al Gore se sont adressés à une masse adulatrice de jeunes canadiens à Montréal. Lors de son discours, Suzuki a comparé l’humanité à un cancer, car selon lui, à part l’homme, seulement le cancer peut se multiplier exponentiellement. Il a aussi utilisé la métaphore de bactéries vivant dans une bouteille, consommant leurs provisions limitées de nourriture à une vitesse s’accélérant à mesure que leur population s’accroîtrait, et finalement, atteignant le point auquel l’ensemble de la colonie de bactéries périrait : Cela, Suzuki a affirmé, était la nature humaine. Suzuki a aussi verbalisé la prétention outrageante que le point auquel l’humanité s’est «fourvoyée» a été lors de la révolution agricole! Suzuki représente la tendance fasciste à l’intérieur de la dite «gauche»; cet homme qui haït l’humanité est néanmoins l’un des plus grands icônes canadiens.
Et cependant, malgré les interventions de ceux qui sont ouvertement contre la civilisation, les Canadiens se relèvent encore une fois, après tant de décennies de décadence et de retard. La popularité de l’ingénierie nucléaire augmente dans les universités canadiennes avec un tout nouvel institut technologique à Oshawa, en Ontario, la University of Ontario Institute of Technology, dont les portes ont été ouvertes pour la première fois en 2003. Le programme d’ingénierie nucléaire et des programmes similaires dans d’autres universités reçoivent de généreuses bourses de la part de l’industrie nucléaire afin d’aider à faire face à la demande croissante d’une industrie nucléaire en pleine expansion.
Le Canada participe également, conjointement avec les autres nations qui possèdent l’énergie nucléaire, dans le développement de réacteurs de la quatrième génération; car, comme l’explique Claudia Lemieux : «la mentalité change… [l’EACL] cherche à développer dans leur prochaine génération de réacteurs – ils envisagent un autre type de système – et alors cela change toute la dynamique. Ils étudient ce qui s’appelle les ‘technologies de non-prolifération’ qui résistent à la prolifération : tu les utilises pour produire de l’électricité, mais elles ne peuvent pas être utilisées pour d’autres choses – c’est là-dessus qu’ils travaillent maintenant, parce que la croyance veut que la seule façon dont les combustibles recyclés vont être acceptables pour les gens est s’ils sont utilisés, utilisés et réutilisés.»
Que le Canada se joigne ou non à la renaissance internationale du train et du nucléaire sera déterminé par la lutte politique présentement menée par les forces patriotiques de la nation. Par conséquent, les Canadiens devraient réfléchir aux paroles de Friedrich Schiller qui a écrit à propos de l’échec de la Révolution française à établir un vrai gouvernement républicain comme celui des États-Unis : un grand moment a trouvé un peuple petit. Les Canadiens seront-ils victimes de leurs pires tendances culturelles ou s’élèveront-ils au-dessus de leur petitesse, de leur régionalisme et de leur pessimisme? Le Canada choisira-t-il le chemin vers la vraie souveraineté? En 1903, alors que la population du Canada était d’un misérable 5,6 millions d’habitants, celui qui a peut-être été notre plus grand Premier ministre, Wilfrid Laurier, a envisagé un Canada de soixante millions de citoyens, entrecroisé de voies ferrées, d’usines et de fermes, et ce avant même que la jeunesse de son époque n’expire. Avec aujourd’hui un peu moins de trente-trois millions d’habitants, l’infrastructure et l’industrie qui s’effondrent et un vrai patriotisme canadien (qui signifie simplement une passion du développement) semble-t-il oublié, il est évident qu’il reste encore beaucoup à faire; mais si le message du Mouvement jeunesse canadien de LaRouche passe, le Canada deviendra la nation qu’il a souvent promis de devenir.